Khoutba centrale : « Celui qui croit et accomplit de bonnes œuvres avec sincérité et patience n’est pas un perdant »

Louange à Allah, Seigneur des mondes, Qui a créé l’homme dans la plus belle des formes et lui a accordé la raison, le cœur et la volonté, afin qu’il réfléchisse, reconnaisse la vérité et suive la voie droite. Nous attestons qu’il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, l’Unique, sans associé, et nous attestons que Muhammad est Son serviteur et Messager. Que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui, sur sa famille, ses compagnons et sur tous ceux qui le suivent jusqu’au Jour du Jugement.

Frères et sœurs,

Allah, le Tout-Puissant, dit :

“Par le Temps ! L’homme est certes en perdition, sauf ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres, s’enjoignent mutuellement la vérité et s’enjoignent mutuellement l’endurance.” (Sourate Al-Asr, 1-3)

Dans cette sourate brève mais profonde, Allah nous expose les principes fondamentaux de la vie et de la réussite. Il nous avertit que l’homme est en perdition, à l’exception de ceux qui possèdent la foi, accomplissent de bonnes œuvres, s’encouragent mutuellement dans la vérité et dans la patience.

L’imam Ash-Shafi’i a dit :
“Si Allah n’avait révélé qu’une seule preuve contre les hommes, cette sourate aurait suffi.”

Dans la sourate At-Tin, Allah, le Très-Haut, dit :
“Nous avons certes créé l’homme dans la forme la plus parfaite, puis Nous l’avons ramené au niveau le plus bas, sauf ceux qui croient et accomplissent de bonnes œuvres, pour eux une récompense sans fin.” (Sourate At-Tin, 4-6)

Allah a doté l’homme d’une forme particulière et de capacités exceptionnelles. Il lui a donné la raison et la liberté de choix, faisant ainsi de lui un être responsable du dépôt qu’il a accepté – la responsabilité d’utiliser son intelligence en accord avec le but de son existence.

La première obligation de l’homme est de réfléchir et de reconnaître son Créateur. À travers les signes présents dans le Coran et dans l’univers, le croyant découvre la vérité, reconnaît la perfection d’Allah et L’adore avec amour et conviction. Il se soumet ainsi aux commandements divins et s’éloigne des interdits, sachant que cela est pour son propre bien. C’est ce niveau de piété qui mène au Paradis, et les différences entre les croyants résident dans la quantité et la sincérité de leurs bonnes actions.

La deuxième obligation de l’homme est d’utiliser son savoir et ses efforts pour apporter du bien à lui-même et aux autres. Il résout des problèmes, soigne des maladies, facilite la vie des gens. Mais s’il fait tout cela sans foi et sans intention de rechercher l’agrément d’Allah, sa récompense se limitera à ce monde, sans part dans l’au-delà.

“Il en est parmi eux qui disent : ‘Seigneur, donne-nous ici-bas !’ Mais ils n’auront aucune part dans l’au-delà.” (Sourate Al-Baqara, 200)
“À celui qui veut la récompense de l’au-delà, Nous l’augmenterons, et à celui qui veut la récompense de ce monde, Nous la lui donnerons, mais il n’aura aucune part dans l’au-delà.” (Sourate Ash-Shura, 20)

En revanche, ceux qui remplissent ces deux obligations – reconnaître leur Seigneur et œuvrer pour Son agrément – réussiront dans les deux mondes.

“Mais il est des gens qui disent : ‘Seigneur, accorde-nous le bien ici-bas et dans l’au-delà, et préserve-nous du châtiment du Feu !’ Ceux-là auront leur part de ce qu’ils ont acquis. Et Allah est prompt à faire les comptes.” (Sourate Al-Baqara, 201-202)

Dans la sourate At-Tin, Allah décrit comment l’homme peut être ramené au plus bas niveau – alors qu’il avait reçu un grand honneur – s’il gaspille l’opportunité qui lui a été donnée et finit dans l’humiliation et l’absurdité. Dans la sourate Al-Asr, l’homme est présenté comme un être dont le temps s’écoule, dont les capacités s’affaiblissent, et dont la valeur diminue – à moins qu’il n’utilise son temps et ses capacités pour croire, faire le bien et s’entraider dans la vérité et la patience.

Celui qui accomplit cela n’est pas et ne peut pas être un perdant.

Qu’Allah nous accorde une foi sincère, des œuvres utiles, une véritable constance et de la patience sur Son chemin. Qu’Il fasse de nous ceux qui réussissent dans ce monde et dans l’au-delà.

(Khoutba centrale du chef de culte Hafiz Hilmija Redžić du 21 mars 2025 à l’Association Islamique de Luxembourg à Bonnevoie)