Khoutba centrale : « Dix manières de se purifier des péchés »
Un jour, le Messager d’Allah, sallallahu ‘alayhi wa sallam, a rapporté à ses compagnons un hadith qudsi dans lequel il est dit : « Un homme a commis un péché et a dit : « Ô Seigneur, pardonne-moi mon péché ! » Le Tout-Puissant Allah a dit : « Mon serviteur a commis un péché et sait qu’il a un Seigneur qui pardonne les péchés et punit pour les péchés. »
Puis il a de nouveau commis un péché et a dit : « Ô mon Seigneur, pardonne-moi mon péché ! » Le Tout-Puissant Allah a dit : « Mon serviteur a commis un péché et sait qu’il a un Seigneur qui pardonne les péchés et punit pour les péchés. »
Puis il a de nouveau commis un péché et a dit : « Ô mon Seigneur, pardonne-moi mon péché ! » Allah, exalté soit-Il, a dit : « Mon serviteur a commis un péché et sait qu’il a un Seigneur qui pardonne les péchés et punit pour les péchés. Fais ce que tu veux, je t’ai pardonné. (C’est-à-dire, tant que tu commets des péchés, puis que tu te repens sincèrement, je te pardonnerai.) » (Muttefakun ‘alayhi)
Ce hadith ne signifie pas une incitation au péché, comme certains pourraient le penser, car un homme peut mourir avec un péché sans s’être repenti. Ce hadith est plutôt un encouragement et une incitation à se repentir, même si l’homme commet un péché mille fois. En effet, Allah, exalté soit-Il, ne S’est pas nommé Al-Ghaffar – Celui qui pardonne les péchés – sans raison, car Il pardonne réellement les péchés.
Cependant, le principe est que le serviteur d’Allah soit respectueux et humble devant la grandeur d’Allah, tout en sachant qu’aucun de nous n’est sans péché. Si le diable te domine et te pousse à commettre un péché, rappelle-toi que tu as un Seigneur qui attend que tu reviennes à Lui pour qu’Il te pardonne après un repentir sincère.
« Si un croyant commet un péché, la punition pour ce péché peut être annulée pour dix raisons :
Premièrement, qu’il se repente et qu’Allah accepte son repentir, car celui qui se repent d’un péché est comme celui qui ne l’a jamais commis.
Deuxièmement, qu’il demande pardon (istighfar) et qu’Allah lui pardonne le péché commis.
Troisièmement, qu’il fasse une bonne action qui effacera la mauvaise, car les bonnes actions effacent les mauvaises.
Quatrièmement, que ses frères musulmans prient et demandent pardon pour lui, qu’il soit vivant ou mort.
Cinquièmement, que les musulmans lui offrent la récompense de leurs bonnes actions, ce qui lui sera bénéfique auprès d’Allah.
Sixièmement, que le Messager d’Allah, sallallahu ‘alayhi wa sallam, intercède (fait shafa’ah) en sa faveur.
Septièmement, qu’Allah l’éprouve par des calamités en ce monde qui expieront et effaceront ses péchés.
Huitièmement, qu’il soit éprouvé par le châtiment de la tombe, ce qui sera une expiation et une purification de ses péchés.
Neuvièmement, qu’il ressente l’horreur et les frayeurs du Jour du Jugement, ce qui expiera ses péchés.
Dixièmement, que le Miséricordieux Allah lui accorde Sa miséricorde.
Quiconque échappe à ces dix raisons d’annulation de la punition pour un péché commis ne peut blâmer que lui-même. » (voir : Majmu’ al-Fatawa, X/45)
Le docteur Muhammad Rajab a dit : « Mon fils, le problème n’est pas tant dans ton premier ou dernier péché, ni dans sa grandeur ou sa petitesse. Le danger mortel réside dans le premier péché qui n’a pas fait souffrir ton âme, ni rendu ton cœur triste et vide. Le vrai problème survient lorsque tu aimes le péché et qu’il devient une habitude, et lorsque, après avoir commis un péché, tu ne ressens pas l’abattement et l’angoisse qui te mèneront au repentir. Mon fils, si nous examinions bien nos jours, nous trouverions de nombreux péchés qui sont devenus des habitudes de vie, que nos cœurs ne perçoivent même plus comme des péchés. Mon fils, le plus grand danger réside dans le péché qui t’enivre et t’ensorcelle. »
Nous demandons à Allah de nous pardonner et de nous purifier de nos péchés.
(Khoutba centrale du chef de culte Hafiz Hilmija Redžić du 5 juillet 2024 au Centre Culturel Islamique Nordstad à Diekirch)