Khoutba centrale : « La famille – Un pont vers le paradis »
La famille est l’un des ponts les plus solides qui mènent au Paradis. Nous pouvons à juste titre dire qu’une famille réussie est un paradis sur terre et, en même temps, un chemin qui mène aux délices du Paradis dans l’au-delà. Le Paradis est une demeure de paix, de sécurité et de miséricorde, comme en témoigne le verset relatant la prière de Moïse (aleyhi-selam) : “Seigneur,” – pria Moïse – “pardonne à mon frère et à moi, et fais que nous soyons sous la protection de Ta miséricorde, car Tu es le plus miséricordieux des miséricordieux !” (Al-A’raf, 151.)
Notre vie de famille, fondée sur le mariage, est bâtie sur l’amour et la miséricorde, comme il est mentionné dans le Coran : “Et parmi Ses signes, Il a créé pour vous, de votre espèce, des épouses afin que vous trouviez la tranquillité auprès d’elles. Et Il a mis entre vous de l’affection et de la miséricorde. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent.” (Ar-Rum, 21.)
Un hadith authentique nous rappelle l’importance de la tolérance mutuelle dans le mariage : “Un croyant ne doit pas détester une croyante (c’est-à-dire son épouse), si une de ses qualités lui déplaît, une autre le satisfera.” Ce conseil s’applique aussi à l’épouse envers son mari, car la loi d’Allah ne connaît pas la haine au sein de la famille. L’environnement familial devrait être dépourvu de rancune et d’hostilité, à l’image de l’atmosphère paradisiaque décrite dans le verset : “Nous ôterons de leurs poitrines toute rancune ; ils seront comme des frères, assis sur des divans, face à face.” (Al-Hijr, 47.)
Dans la famille, les membres doivent se prodiguer mutuellement le plus de bienveillance et d’attention. Cela est particulièrement vrai pour le mari envers son épouse, car s’il est attentif aux autres, il doit l’être encore plus envers elle. Le Prophète (sallallahu alayhi wa sallam) a dit : “Les meilleurs d’entre vous sont ceux qui sont les meilleurs envers leurs épouses, et je suis le meilleur envers mes épouses.” (Tirmidhi) Ceux qui suivent cet exemple recevront une récompense au Paradis.
L’une des pierres angulaires d’une famille heureuse est l’obéissance et la bonté envers les parents, qui est le chemin le plus rapide vers le Paradis. Un exemple de Mu’awiya ibn Jahima (radiyallahu anhu) est celui où il a dit : “Je suis allé voir le Messager d’Allah (sallallahu alayhi wa sallam) et lui ai exprimé mon désir de partir pour le djihad, et il m’a demandé : ‘As-tu une mère ?’ ‘Oui’, ai-je répondu, et le Messager d’Allah (sallallahu alayhi wa sallam) m’a dit : ‘Reste auprès de ta mère, ton Paradis est à ses pieds’.” (An-Nasa’i)
Au Paradis, il y a un bonheur et une joie parfaits, comme le dit le verset : “Nul ne sait ce qui est réservé pour eux de réjouissance pour les yeux, en récompense de ce qu’ils faisaient.” (As-Sajda, 17.) Ce sont des joies que la famille musulmane peut goûter dès ce monde, comme le confirme le verset : “Et ceux qui disent : ‘Seigneur, donne-nous en nos épouses et nos descendants une joie pour nos yeux, et fais de nous un modèle pour les pieux’.” (Al-Furqan, 74.)
Frères et sœurs, la famille nous est donnée comme un Paradis sur cette terre. Cela dépend cependant de notre capacité à nous offrir mutuellement amour, miséricorde, tolérance et justice. Celui qui parvient à construire une telle famille est véritablement heureux, tandis que celui qui échoue est malheureux et perdant dans les deux mondes.
(Khoutba centrale du chef de culte Hafiz Hilmija Redžić du 20 septembre 2024 au Centre Islamique Gazi Isa-beg à Esch-sur-Alzette)